Devil's Absolution
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 C'est orinigal... [Gabriel S.]

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MessageSujet: C'est orinigal... [Gabriel S.]   C'est orinigal... [Gabriel S.] EmptyDim 18 Mai - 21:39

Cette soirée allait être mouvementée, mais pas comme il le pensait. Elle avait commencé chez lui, dans sa salle de bain. Killian avait s'était tout d'abord rasé pour ensuite prendre une douche. Comme à son habitude il était resté plus d'une demi heure sous l'eau puisqu'il se lavait trois fois le corps et plus de cinq fois les cheveux. De plus, il ne néglige aucun endroit, tout est fait : entre les orteilles, le corps en lui-même, derrière les oreilles,... Ensuite il se séchait avant de partir dans sa chambre, la serviette de bain autour de sa taille. L'Européen prenait, encore une fois, un temps considérable pour choisir ses vêtements vu ce qu'il possède. Il n'a pas moins d'une cinquantaine de pantalon et pour le reste, c'est plus ou moins le même nombre sans oublier les accesoires. Il jeta son dévolu sur un jeans délavé bleu accompagné d'un t-shirt noir où il y fait écrit en rose fluo "super promo". Plus d'une heure venait de passer et il n'était que rasé, lavé et habillé. Maintenant il devait continuer de se préparer puisqu'il devait encore se coiffer, se parfumer et faire les dernières petites choses pour être tout à fait présentable.

Le démon avait passer plus de deux heures pour se préparer. Il allait dès à présent partir pour l'une des prestigieuses discothèques de Chicago, West Lounge. Killian n'est pas très riche, mais il sait s'y prendre pour passer les portes de cet endroit sans devoir retourner sur ses pas. Pour y aller, il avait pris sa voiture. Celle-ci était un cadeau d'une de ses conquêtes. Par après, elle fut portée disparue. Il n'avait rien à voir avec cette affaire mais beaucoup d'amies de cette fille pensent encore le contraire à ce jour. Arrivé là-bas, il réussit à s'intégrer très rapidement dans un groupe de jeune fille et sur ce, il entra avec elles. Très vite, il partit sur la piste de danse et commença son numéro de drague. Une des filles du groupe avec lequel il était entré fut séduite et, à son tour, elle lui fit son numéro de charme. Trois heures passèrent avant qu'ils ne sortent. Elle avait mordu à l'ameçon, il avait réussi à la tenter. Ils devaient aller chez sur le bateau de son père pour terminer lêur petite fête, à deux.

Sur la route, leur conduite n'était pas des meilleures vu l'alcool qu'ils avaient ingéré. La jeune femme était tout de même plus ivre que son futur partenaire. Le chemin n'était plus tout à fait droit, le danger était donc présent. Le démon continuait de l'allumer dans la voiture, ne regardant pas toujours la route. Cela allait être fatal. Alors qu'ils arrivaient au port, Killian ne tourna pas, trop occupé avec cette fille. La voiture finit dans l'eau. L'Européen réussit à s'en sortir mais ce ne fut pas le cas de son passager. Il avait réussi à retirer sa ceinture mais elle, non. Remontant à la surface, il sortit de l'eau et se regarda un instant. Il avait passé plus de deux heures à se préparer pour finir ici, complètement trempé et sentant le poisson.

"Et merde ! C'est pas possible ! Tout ça pour ça ! Quelle pétace, ma voiture est bousillée à cause d'elle !"

Quelle poisse,sa veste était restée dans sa voiture et ses cigarettes étaient justement dedans. Il ne pourrait donc fumer, à moins de trouver un autre fumeur et il fallait que celui-ci ait aussi du feu. Il n'était donc pas sorti de l'auberge. Killian tourna sur lui-même. Un banc se trouvait là, il ne savait pas ce que faisait ce genre d'objet ici mais ce n'était pas plus mal. Il se dirigea vers lui et s'assit avant de retirer son t-shirt. Il l'éssora une fois pour retirer le plus gros de l'eau. Il était foutu, tout comme le reste de ses vêtements mais il n'allait tout de même pas se mettre en boxer en plein milieu du port. Ce n'était pas un génie mais il avait un minimum de pudeur. Oui, un minimum. Le démon se leva et partit à la recherche d'une poubelle. Il n'en trouva aucune mais, après une dizaine de minutes de recherche, il aperçut une silhouette. Cette personne fumait peut-être ? Killian tenta l'affaire et s'approcha d'elle. Lorsqu'il fut à quelques mètres, il put en conclure que c'était un homme. Il avança encore un peu et demanda, sans le toucher.

"Bonsoir, vous auriez une cigarette ?"

Le démon ne savait pas qu'il se trouvait à quelques mètres d'une légende vivante. Un démon connut de tous grâce à la réputation de son paternel. Killian attendait une réponse, mais comment allait-il le trouver ? Il ne fallait pas oublier qu'il était trempé et torse nu, avec son t-shirt posé sur son avant bras droit.
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Gabriel Stormane
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MessageSujet: Re: C'est orinigal... [Gabriel S.]   C'est orinigal... [Gabriel S.] EmptyDim 18 Mai - 23:46

Gabriel arqua un sourcil devant cet épouvantail désolant. Les jeunes n’avaient-ils donc aucune pudeur ! Il recula d’abord avec quelque effroi qu’il ne soit touché, puis se calma, adressant un sourire chaleureux dont l’hypocrisie transperçait à peine ses lèvres blanches comme la vierge. La lumière de la lune – ou était-ce ce lampadaire disgracieux ? – baignait les deux personnages nocturnes dans une ambiance inquiétante, dessinant les courbes de leurs corps et leur vêtement avec un relief jaunâtre qui donnait une certaine nausée au vieux démon. Cela faisait quelques mois déjà qu’il était plus faible et plus vulnérable qu’une biche, mais ses douleurs avaient à peine changé. Certes, ses maux de tête intrépides s’étaient dissipés et l’angoisse avait disparu, mais la même langueur animait son être. Le fait que ses pouvoirs indomptables aient disparus, par un chaleureux soir d’été, n’avaient soulagé que ses tripes. Ses méninges demeuraient toujours aussi instables, sa pensé faible et sa bassesse cachée. Lui, par exemple, ce malheureux poisson évolué qui exposait ses pectoraux sculptés comme ceux du David de Michel-Ange, avait-il seulement la moindre idée du pitoyable être qu’il avait en face de lui ? Le misérable Gabriel Stormane, si craint et si… convoité ; se doutait-il seulement de ses faiblesses ?

Comment pourrait-il ? Le regard de l’autre avait l’air tranquille et il guettait toujours sa réponse. Une cigarette ? Gabriel avait-il la tête d’un fumeur ? Cela fait longtemps que l’alcool et les drogues ne lui font plus rien. Trop de temps a passé pour qu’il se souvienne du don originel que les créatures ont pour apprécier les voluptés de la beuverie et les hallucinations de l’opium.
- « Non… je n’ai que des cigares. »
C’est à peine si on avait cru que la voix soporifique et fatiguée sortait de ce corps à l’allure imposante. Les couches de vêtements dissimulant le moule de son vieux squelette. Ce matin encore, Jane – cette horrible humaine qui persiste encore à rester à ses côtés – soupira en contemplant le corps livide et maladif de Gabriel. Elle est vieille, c’est à peine si on distingue ses yeux sous les vagues de rides qui retombent comme des couches de graisse au-dessus de ses paupières. Jane, cette vieille folle, pourquoi pensait-elle à cet être abject ?

D’un mouvement bien trop las, comme un enfant attiré par le soleil printanier contraint à prendre le stylo en main afin de faire ses devoirs, Gabriel glissa ses doigts gantés dans sa poche. Une mine soucieuse soulignée par des pattes d’oie – comme des rayons de soleil – aux coins de ses yeux, vint ensuite de dessiner sur son visage.
- « Un instant. » Susurra-il, abandonnant la contemplation intriguée de l’être mouillé, pour se concentrer sur ses poches.
Qu’est ce qu’il faisait exactement ?
Quelques heures plutôt il avait quitté Eris Van Hooder – cette effrayante beauté qui suscita chez lui bien peu d’émotions – pour venir vers ces lieux médiocres, abandonnant coupes de champagne et paillettes. Il était tellement fatigué de ceci ; éternel pantin de son propre sort. Jane n’arrêtait pas de brailler qu’il fallait se reprendre, ne pas devenir trop émotif ou laisser la faiblesse gagner son visage strict et dur. Elle ne savait rien cette vieille, cette vieille jeune fille, cette vieille laideur. Elle est humaine, elle va mourir. Ce jour là, si Gabriel continue de s’abandonner à cette susceptibilité bien trop humaine, il pleurera. Ah ! Liam sera bon son spectateur dans ce cas-ci – prêt à se moquer un peu plus. Faudrait songer à lui rendre visite et lui annoncer les dernières tendances de Chicago.
- « Les voilà...» Soupira le démon, comme si tout le malheur du monde s’était acharné sur lui. Il étira son bras, mais gantée vers le haut portant un étui aux gravures soignées et quelques minuscules diamants – inutiles- dessinant les lettres « Storm ». L’étuis à cigares de son pauvre père, son maudit père, son heureux père défunt. Il aimait jouer avec leur nom de famille. Storm… Gabriel n’a rien d’orageux.
Un vague sourire parcourut ses lèvres, alors qu’il fixait avec curiosité malsaine les goûtes d’eau sur la peau de l’autre. Cela fait longtemps qu’il n’a pas tué. D’ailleurs, a-t-il jamais tué ? Exprès, avec férocité, sentant un apaisement ensuite. Un devoir accompli, oui.

Sans attendre une autre demande, le démon abandonna son étui dans les doigts de l’autre, évitant de justesse de mouiller ses gants, engouffrant sa main dans une autre de ses poches et sortant un briquet lourd qu’il glissa également entre les mains de l’étranger.
Il pourrait bien lui faire une réflexion sarcastique sur sa condition humide, mais l’envie lui en manquait. Au lieu de ça, il questionna d’une voix de démence nostalgique :
- « Avez vous déjà participé à une soirée sur un yacht privé ? Ma question n’est pas anodine, mais je ne prévois pas de vous vendre ou autres plaisanteries… » Un vague rire névrosé excita sa gorge qui gagnait en horreur et abandonnait la langueur de jadis. « J’aurais juste besoin de quelqu’un qui se taise et qui… » Le démon parcourut vaguement la silhouette de l’autre. « ..qui est assez puissant pour aborder un étranger en pleine nuit pour une cigarette dans ce port dont la sécurité…est certaine….ment peu présente. Je laisse supposer que vous êtes soit inconscient et idiot, soit sans crainte majeure. Maintenant si votre humidité vous a trop fatigué, je vous offre les cigares et le briquet, mais si vous acceptez de m’accompagner pendant quelques heures, je serais certainement… plus généreux. »
Un sourire hypocrite orna ses lèvres, qui avaient soudainement prit de la couleur. Sa langueur s’était transformé en malice et son humanité –hérité de sa mère et renforcée par la perte de ses pouvoirs – s’était évaporée comme du monoxyde de carbone, toxique et invisible ; ceci céda sa place à un regard sauvage dont la démence ne laissait aucun doute.

A quelques centaines de mètres de là, un des vieux ennemis adorés de Gabriel Stormane s’abandonnait aux plaisirs des soirées privés sur mer, où on voyait défiler des serveuses dénudées d’intelligence et des démons connus et puissants. Gabriel n’avait pas prévu d’aller voir leurs foutues faces avides de pouvoir ; la puissance et la réputation, il leur donnait la sienne, volontiers si seulement c’était possible. Ce qu’il désirait en se rendant là bas, c’est quelques secondes de moqueries, voyant encore leur respect hypocrite et leurs regards effarouches et méfiants en le scrutant lui, descendant de Stormane ne se doutant pas un instant qu’il était plus faible de Dieu. Il ne pourrait évidemment pas s’y rendre seul et demander à Liam aurait été impossible – ce satané démon tenait à son anonymat comme à ses pouvoirs. Mais cet homme devant, fumeur humide au physique imposant, serait un candidat parfait pour un garde du corps à court terme ; Après tout, ce n’était qu’une question d’assurance, jamais on ne vit un combat se déclencher sur un yacht privé.
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MessageSujet: Re: C'est orinigal... [Gabriel S.]   C'est orinigal... [Gabriel S.] EmptyMar 27 Mai - 16:28

La peur. Killian avait pu la voir, l'admirer quelques instants chez cet homme. Lorsqu'il s'était retourné et qu'il l'avait vu, ce méditérannéen à moitié nu dont les gouttes d'eau commençaient, peu à peu, à glisser le long de son corps pour terminer leur course sur le sol du port de Chicago. Si quelqu'un les avait vu, il aurait pensé voir une vieille scène de film policier, tourné en noir et blanc. Lorsque l'inspecteur vient chercher des indices auprès du détective qu'il a payer, dans un vieux port et sous une lumière qui laisse à désirer. Il était venu demandé des cigarettes à cet homme, cet inconnu qu'il ne reconnut même pas. Gabriel Stormane se trouvait là, face à lui. Il ne le reconnaissait pas, mais comment aurait-il pu ? Il ne le connaissait que de nom, et encore. Ce nom, il le reconnaissait mais il lui arrivait tout de même de demander "c'est qui encore ?". A ce moment, il se faisait dévisager par certains et envier par d'autres puisqu'il ne le craignait pas. Il était indifférent voire naïf.

"Ce n'est pas ce que je préfère mais si vous n'avez que ça. Je suis preneur !"

Comment pouvait-on devenir comme ça ? Cette pensée, Killia l'eut lorsque son interlocuteur lui répondit pour la première fois. Sa vie avait dû être difficile ou sa journée bien remplie vu le ton qu'il venait d'employer. Mais il n'y avait pas que cette voix fatiguée, ses mouvements ne montraient aucun optimiste, aucune volonté. Cet homme était mou et cela ne plaisait pas beaucoup à Killian. Il était peut-être plus âgé que lui. Il lui demanda d'attendre un instant et il répondit d'un simple signe de la tête. Il n'allait avoir que des cigares, mais c'était déjà mieux que rien. Quelques instants plus tard, il les lui donna tout en soupirant. Un sourire se dessina tout de même sur ses lèvres, mais état-ce bien ou pas ? Killian savait se défendre et cet homme ne semblait pas avoir beaucoup de volonté, il lui serait surement très facile de l'immobiliser si les choses tournèrent mal.

"Merci, c'est bien gentil à vous !"

L'étui se trouvait dès à présent dans les mains de Killian. Cet homme lui donna pratiquement tout de suite après son briquet. Celui-ci n'était pas léger. Une pensée traversa son esprit, c'était peut-être àcause de ce poids qu'il avait l'air si fatigué. Que la stupidité est belle tout de même. Le démon admira quelques instants la boîte à cigares. Quelques diamants se trouvaient dessus ainsi qu'un nom, "Storm". Il n'y fit tout de même pas plus attention puisqu'encore une fois, le nom "Stormane" ne lui traversa même pas l'esprit. L'égoïsme à un avantage, on ne se souvient que de soi et non des autres. Et qu'il est bien d'être narcissique en prime de ce traît de caractère qui n'est autre qu'un énorme défaut. Il ne vit même pas ce large sourire qui se vint, pour quelques instants, égayer le visage de ce vieux péssimiste. Voila un surnom qu'il avait été très facile de trouver.

Alors qu'il allumait un cigare, son interlocuteur lui posa une question des plus étrange. Avait-il déjà participé à une soirée sur un yacht privé ? Un sourire vint se dessiner sur ses lèvres tandis qu'un vague rire éssayait de s'échapper de la gorge de cet homme, face à lui. Killian ne répondit rien tandis que l'autre reprit la parole. Il prit aussi une vue d'ensemble avant de lui demander quelque chose d'u peu spécial. L'un de ses sourcils se leva instinctivement avant qu'il ne luî réponde, à toutes ses questions qu'il trouvait légèrement farfelue.

"C'est parce que je suis trempé que vous osez me faire de telles propositions ? Vous me vexez vous savez Mr... Storm..."

Le déclic se fit à ce moment. Storm... cela sonnait très bien avec Stormane. Killian fut prit de panique un instant avant de se resaisir. Il se trouvait peut-être devant une légende vivante, un démon que tout Chicago connaissait. Peut-être même que toute l'Amérique le connaissait. Enfin, il était déjà trop tard. Le jeune homme approcha le cigare de ses lèvres avant de tirer, il baissa la tête et souffla toute la fumée avant de la relever. Il regarda cet homme qui, peut-être, était ce légendaire Stormane, dans les yeux avant de reprendre.

"Vous êtres un Stormane, Gabriel Stormane ? C'est bien ça ? Je ne vous avait pas reconnu mais il faut dire que je ne vous ai jamais vu. Sinon, que pourriez-vous m'offrir mise à part ce briquet et ces cigares. J'attend mais sachez que je ne fais rien pour rien. Alors, serez-vous réellement assez généreux pour que je vous accompagne... vieux péssimiste !?!"

Lent. Killian l'était mais il l'avait tout de même démasquer, s'il ne se trompait pas. Son égoïsme et sa vulgarité tait présente et s'il acceptait d'aller à cette soirée, son narcissisme viendrait lui aussi, pointer le bout de son nez. Hautain, voila ce qu'il était pour le moment. Il attendait la réponse de cet homme, ce vieil homme qui semblait tout d'un coup reprendre goût à la vie...
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MessageSujet: Re: C'est orinigal... [Gabriel S.]   C'est orinigal... [Gabriel S.] EmptyDim 1 Juin - 16:37

Son nom tressaillit dans la nuit noire comme une insulte. Un reproche ancien, comme de ceux qu’on entend plus et Gabriel se consola avec l’idée que l’homme ne l’avait pas désigné comme son père ; à coup sur il l’aurait jeté dans l’eau même si cela n’aurait provoqué que sa propre mort ou au mieux en nouvel ennemi à Chicago.
Ses dents grincèrent à la manière d’un violoncelle manié par des mains de brute et ses yeux se plissèrent dans une joie étrange. Les pattes d’oie tremblant sous l’irritation de cette rencontre malheureuse. Pour une foi, pour une foi pouvait-il seulement être inconnu à quelqu’un d’autre que les prostitués de jeune âge qui fanaient comme des malheureuses dans les rues ou les alcooliques damnés ? Il fallait toujours que son nom résonne comme une sentence, la condamnation à la mort de l’autre. Mais ce soir il n’en fera rien. Gabriel est plus faible qu’un enfant et pas moins irrité. Il pourrait taper du pied, appeler sa foutue mère que rien ne changera.

Cette situation il ne la connaissait que trop bien pour savoir la solution exacte à adopter. Toute son tumulte avait commencé par Liam et ses visites indiscrètes, son inconstante avait déjà ponté le bout de son nez et il n’avait pas rit, ni même sourit lorsque ce maudit diable s’était dandiné devant lui. Puis suivit l’incident qui lui ôta tous ces pouvoirs ; ceux de son père. Ah ! Il aurait aimé que ça arrive plutôt, lorsqu’il avait le cerveau assez frais et l’esprit moins morcelé pour fuir et lorsque les gens – ces insectes infâmes – ne lui avaient pas mit la couronne de l’horreur et désigné comme le plus terrible et le plus affreux des monstres. Si seulement ils seulement à quel point il était humain, ils en seraient effrayés.

Lui aussi, ce torchon mouillé qui se tenait droit comme un soldat. Etait-il fier d’avoir reconnu la bête ? Se sentait-il plus important parce qu’il parlait à Stormane – le grand méchant loup ? Ah! Il devrait ressentir les salissures lui monter à la gorge et l’étouffer, mais personne n’aperçoit jamais les valeurs justes des immondices des vieux démons.

Ce fut donc un sourire quelque peu moquer, dégoulinant d’un faux paternalisme qui vint se placer sur les lèvres de l’archange. Que pouvait-il faire lorsque la colère de Dieu lui tombait dessus comme une guillotine, lorsque sa propre colère le tourmentait.
Sourit pauvre diable, que te reste-t-il d’autre si non les affreuses dents blanches affamés par le sang et les lèvres tremblantes de dégoût face aux cadavres ?
L’exemple parfait de l’illogisme ; Docteur Kane n’arrêtait pas d le répéter. Qui avait déjà vu un démon épouvanté devant certains cadavres le jour, et entrain de les dévorer la nuit ? Dualité, schizophrénie ; peu importe car personne ne s’intéresse à ce qui se cache derrière l’image du dernier des Stormane. Mais au fond, ce n’est rien d’autre qu’ennui et lamentations.
Tant mieux, tant mieux.

Point positif dans toute cette mascarade ; l’homme n’avait pas l’air si impressionné que ça. Tant mieux, tant mieux. Tous les étonnés meurent. Gabriel se vit même accorder un surnom moquer, qu’il appréciait plus à ceux que Liam et ses « archange » prononcé comme une vieille incantation inefficace mais… il n’irait pas jusqu’à dire que cet homme était mieux que l’autre diable – ce n’était pas la même chose.
- « Ce que vous me demanderiez, Eric. Permettez-moi de vous appeler Eric, il m’est inutile de connaître votre nom car vous connaissez déjà le mien. »

Eric comme dans la petite sirène. On ne peut pas dire que le port de Chicago offrait de magnifiques vagues, mais Gabriel sentait déjà l’antipathie naître face à cet individu. Connaître son nom lui aurait été nocif. Qui sait quelles folies le tourmenterait les nuits où il retrouvera ses pouvoirs ? Cette vision d’acquérir de nouveau la puissance aurait pu être interprété comme optimiste si on ne savait pas exactement qui était Gabriel. Abhorrant du plus profond de son être moisit ses capacités à tuer, ce fut une bénédiction effrayante qu’il reçut en les voyant s’évanouire. Ce n’est pas qu’il aime être faible ; il aime se savoir totalement différent de son vieux parent.
- « Vous savez ; comme de l’argent, des femmes ou plus utile encore, je pourrais rapidement vous présenter à des gens peu recommandable comme moi, ou bon sang ! Tout ce qui vous passe par la tête. Il n’y a rien que je ne peux pas avoir si ce n’est la mort. »

Le sourire moquer s’élargit et le démon se tourna, s’éloignant lentement de l’autre. Sa main gantée glissa dans sa poche, attrapant un téléphone, qui après s’être vu indiqué un numéro, fut glissé vers son oreille.
- « Linton, veux tu venir au port, là où Don Alcan reçoit […] Oui, et demande à la vieille Jane de te fournir un paquet avec un ensemble de vêtements […] Bien. Il n’est pas sur que j’y sois cependant, attends-moi jusqu’à demain matin au levé du soleil. »

Quelques pas plus tard, un soupir exaspéré transperça ses lèvres et il accorda un regard de dédain sympathique à l’autre.
- « Avez vous peur des vieux loups malades et pessimistes ou allez vous suivre la meute ? »
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